Un Savoir. Pour quoi faire ?

Je n'apprécie pas nombre de philosophes (essentiellement des mâles, que je ne qualifie volontairement pas d'individus de sexe masculin), penseurs de toutes spécialités, ceux qui, si sûrs d'eux, n'ont créé en définitive que des systèmes fermés, tournant en boucle sur eux-mêmes dans un langage tout aussi hermétique (pour ne pas dire élitiste) et de surcroît arbitraire (mots à significations variables selon les auteurs !) et ce à partir d'un Savoir commun (dépassé) hérité des Anciens, avec en outre l'outrecuidance de nous faire prendre leurs vessies (ou plus exactement leurs phallus) pour des lanternes... à la manière du texte ci-dessous rapporté (à propos de la leçon de Lacan du 20/03/1973) qui nous démontre ici (à mon humble avis) le seul plaisir maso... [les Lacaniens vont me maudire. Je me demande au passage pourquoi ne les a-t-on pas baptisés Lacanistes puisqu'ils suivent le Lacanisme...). Ah, sans doute encore une "superficialité" humaine].
Eh bien non, M. Lacan, je ne suis pas d'accord : la jouissance qu'il y a à avoir de l'acquisition d'un savoir n'est pas la difficulté à l'acquérir (bouh quelle horreur judéo-chrétienne) [et encore moins d'en jouir !].
Cette jouissance, le seul attrait terrestre de l'esprit (sans oublier les sens !) n'est ressentie qu'au moment merveilleux où on a la nette perception de la connaissance de son dépassement. [Comment souffrir d'en jouir ???]. Car on ne peut prétendre que ce "savoir" est acquis que lorsqu'il a "gonflé" notre "portefeuille", c'est-à-dire lorsqu'il est pleinement assimilé et qu'ainsi, grâce à lui, on dépasse l'horizon sans fin qui recule (quelques centimètres sont toujours fort appréciables !).
Texte en cause : « Le statut du savoir implique comme tel qu’il y en a déjà du savoir, et dans l’Autre, qu’il est à prendre en deux mots, c’est pourquoi il est fait d’apprendre en un seul mot. Le sujet résulte de ce qu’il doive être appris, ce savoir, et même mis a-prix, p.r.i.x., c’est-à-dire que c’est son coût qui l’évalue non pas comme (manque un mot) d’échange mais comme d’usage. Le savoir vaut juste autant qu’il coûte beaucoup en deux mots et c.o.û.t. avec un accent grave, beau-coût de ce qu’il faille y mettre de sa peau, de ce qu’il soit difficile, difficile de quoi ? Eh bien moins de l’acquérir que d’en jouir. Là dans le jouir, sa conquête à ce savoir, sa conquête se renouvelle dans le chaque fois que ce savoir est exercé, le pouvoir qu’il donne restant toujours tourné vers sa jouissance. Il est étrange que ceci n’ait jamais été mis en relief, que le sens de savoir soit tout entier là, que la difficulté de son exercice lui-même, c’est cela qui réhausse celle de son acquisition. »
Jacques Lacan, Séminaire Encore — leçon du 20 mars 1973. 1 décembre 2014
MARILYN GÈ·11 mars 2015
Eh bien non, M. Lacan, je ne suis pas d'accord : la jouissance qu'il y a à avoir de l'acquisition d'un savoir n'est pas la difficulté à l'acquérir (bouh quelle horreur judéo-chrétienne) [et encore moins d'en jouir !].
Cette jouissance, le seul attrait terrestre de l'esprit (sans oublier les sens !) n'est ressentie qu'au moment merveilleux où on a la nette perception de la connaissance de son dépassement. [Comment souffrir d'en jouir ???]. Car on ne peut prétendre que ce "savoir" est acquis que lorsqu'il a "gonflé" notre "portefeuille", c'est-à-dire lorsqu'il est pleinement assimilé et qu'ainsi, grâce à lui, on dépasse l'horizon sans fin qui recule (quelques centimètres sont toujours fort appréciables !).
Texte en cause : « Le statut du savoir implique comme tel qu’il y en a déjà du savoir, et dans l’Autre, qu’il est à prendre en deux mots, c’est pourquoi il est fait d’apprendre en un seul mot. Le sujet résulte de ce qu’il doive être appris, ce savoir, et même mis a-prix, p.r.i.x., c’est-à-dire que c’est son coût qui l’évalue non pas comme (manque un mot) d’échange mais comme d’usage. Le savoir vaut juste autant qu’il coûte beaucoup en deux mots et c.o.û.t. avec un accent grave, beau-coût de ce qu’il faille y mettre de sa peau, de ce qu’il soit difficile, difficile de quoi ? Eh bien moins de l’acquérir que d’en jouir. Là dans le jouir, sa conquête à ce savoir, sa conquête se renouvelle dans le chaque fois que ce savoir est exercé, le pouvoir qu’il donne restant toujours tourné vers sa jouissance. Il est étrange que ceci n’ait jamais été mis en relief, que le sens de savoir soit tout entier là, que la difficulté de son exercice lui-même, c’est cela qui réhausse celle de son acquisition. »
Jacques Lacan, Séminaire Encore — leçon du 20 mars 1973. 1 décembre 2014
MARILYN GÈ·11 mars 2015