Il est là Sur la table Je l'ai posé après l'avoir enserré dans mes bras Je l'ai langé, puis rangé dans son tombeau
Avant, j'ai recouvert son visage d'une étoffe la plus douce une soie naturelle, translucide, laissant apparaître ses traits Ses cils battent Son regard me sourit Une énième fois Elle sait que je ne l'oublierai pas
J'ai enterré ma muse Une héroïne de papier Sans pleurer ni couiner ni crier Aujourd'hui les larmes ne coulent, ni ne perlent
Non plus je n'ai ri, abêtie, abrutie, ahurie de lassitude meurtrie Aujourd'hui les rires ne fusent, ni ne perlent
Trop de peines à ressuyer A mâter, trop de folies ont asséché leurs lits Trop de toxicoses déversées ont tout nécrosé Osé... J'avais osé...