Je ne suis pas la fée Clochette
et voilà pourquoi je hais la représentativité dans tous ses domaines :
la dérive fascisante est sous l’iceberg de tout meneur, politique ou non, une entrave à l’expression et à l’ouverture, et à l’innovation...
Ainsi en va-t-il toujours de l’insidieuse morsure à nos libertés
quand d’aucun brandit un quelconque “ordre nouveau”.
Ainsi en va-t-il toujours de l’insidieuse morsure à nos libertés
quand d’aucun brandit un quelconque “ordre nouveau”.
Ce qui suit est la réflexion qu’a tirée mon aimable serviteur au réveil, après cette nuit du 1er mai, d'une anecdote réelle. Je suis en liaison avec un groupe qui milite pour l’a-croissance, objectif cher à mon cœur : sauver le peu qu’il nous reste de la planète et d’humanité. Nos échanges libres m’informent scientifiquement sur de nombreux thèmes cruciaux comme le nucléaire et ses avancées techniques alternatives ou les recherches en génétique.
Avec les élections, l’expression s’est découplée : questions, demandes de conseil pour certains, réponses diversifiées de part et d’autre, réactions à chaud... :
Avec les élections, l’expression s’est découplée : questions, demandes de conseil pour certains, réponses diversifiées de part et d’autre, réactions à chaud... :
- Scandaleux que vous votiez Le Pen !
- Scandaleux que vous ne votiez pas !
- Scandaleux que vous votiez blanc !
- Untel... etc.
- Sympa : votre message pour la liste (...) a été transmis au(x) modérateur(s)
Fin de nos échauffourées...
Hier, j’ai été surprise qu’une de mes réponses ne soit pas passée. Dans l’après-midi, j’ai eu la réponse avec « Sympa » suivie de l’explication suivante :
“Je me suis permis, après concertation avec des membres du (...), de modérer la liste. Non pas pour "censurer" des messages (ce vocabulaire ...) mais pour laisser le temps à chacun de lire et comprendre les échanges, avant de prendre le temps de répondre au lieu de réagir.”
Cette annonce fut suivie d’un complément : “Suite à une proposition que je viens de recevoir, je propose de changer le paramétrage de la liste : - jusqu'alors : le clic sur "répondre" revenait à répondre à "toute la liste" - dorénavant : le clic sur "répondre" reviendra à répondre uniquement à l’expéditeur du message. De sorte que tout envoi sur la liste soit vraiment délibéré. Je propose d'expérimenter ce paramétrage. Donc maintenant, si vous voulez répondre à la liste, c'est par là (...).”
En apparence, ceci semble très raisonnable mais n’en est pas moins traître vis-à-vis de la liberté de chacun et des modes diversifiés d’expression : piètre tolérance envers la diversité humaine, d’autant que celui qui réagit “à chaud” peut, comme ne peut pas, changer d’opinion “à froid”.
Constat : quelle belle transparence ! Quelle belle égalité parmi les membres ! Quelle belle appréciation de la valeur des voix de la communauté ! Il est vrai que la tolérance est d’une pratique ardue...
Une communauté réelle ou artificielle doit être guidée par et pour le plus grand nombre, à l’écoute des différents points de vue et en les harmonisant, et non par un seul ou quelques meneurs, tels Danton, Robespierre, Bonaparte voire Charlemagne... n’aspirant de fait qu’à concrétiser leurs vues : “souveraineté par le peuple et pour le peuple”. Mais il est vrai que la tolérance n’est pas l’apanage d’homo sapiens et que la langue française, sans doute trop riche, est de moins en moins comprise car qu’en est-il de toutes ces voix qui se sont exprimées
contre :
- un recul de l’âge de la retraite ?
- un “nouveau” droit du travail abolissant son existence même ?
pour :
- la paix ?
- du travail pour les jeunes et des conditions de rémunération dignes ?
- l’égalité des femmes ?
- le droit à une mort digne ?
- une préoccupation et une reprise en main par un effort financier conséquent pour la recherche, notamment médicale, et non extra-planétaire ?
Et contre encore :
- les lobbies et le renflouement forcé des banques par l’impôt ?
- Etc.
Thèmes qui rallient pourtant le plus grand nombre et non le pourcentage infime de profiteurs privilégiés.
Je hais la représentativité :
- quand donc la société sera-t-elle apte à s’autogérer humainement ?
- dotée d’une éthique mondiale qui fait pourtant consensus pour le plus grand nombre en Occident comme en Orient,
- sans frontières marchandes,
- sans propriété privée humaine dont le plus petit nombre tire revenus ?
Utopiste ? Demain disait Moore (et beaucoup d’autres) :-)