EXPRESSION EXCEPTION
Le boulevard périphérique / Henry Bauchau
Photo
"Sortant de la mer" Pastel d'Henry Bauchau [1]

Ce que j’ai apprécié :
La richesse du cheminement, aux significations mouvantes comme la lumière intérieure qui nous éclaire – à livrer à notre inspiration, qui comme disait Bauchau à ses élèves à propos de l'art « est toujours délirante, dionysiaque pour reprendre l'expression de Nietzsche. Elle a besoin de la conscience ordonnée, musicale, apollinienne. C'est un équilibre. Quand Alexandre le Grand brûle le palais de Persépolis, il fait basculer la Grèce sous la suprématie de Dionysos. Elle ne s'en est jamais relevée. » 

L'alternance des deux histoires brisant parfois avec une force juvénile le rythme des réflexions intimistes et leur amertume. 

Henry Bauchau est un homme du questionnement et du symbolisme [1] : 

« (...) Regardez la couverture du Boulevard périphérique. Un homme sort de la mer. Personne n'a remarqué que son bras droit est bien fort, alors que le gauche est seulement esquissé. Le bras droit est celui de l'intelligence, et le gauche celui du cœur. Je voulais indiquer par là que l'homme sort de la mer (et de la mère) originelle avec le devoir de développer le côté du cœur, celui qui indique la capacité de vivre ensemble sans lutte, sans rivalité. »

Ecrit à un très grand âge, c'est dans son propre souffle de vie, parfois insistant, que l'auteur semble convier humblement l'humain "averti" comme le sera sa belle-fille Paule devant la mort à s'ouvrir tant qu'il est encore temps. Dans ce temps contemporain brisé, fragmenté, aujourd'hui accéléré à plus souffle...

Ce que j'ai moins apprécié
Un défaitisme prononcé, accentué par une vision très noircie du futur et de la "modernité", que l'auteur semble sceller dans le béton métaphorique et la grisaille parisienne, celle de ses banlieues où « on dirait qu'on est toujours dans la même rue », du périphérique, « murailles d'une Babylone de béton sans jardins suspendus » ou du « torrent désordonné des voitures », le nom des portes du boulevard qu'il égrène « comme les grains d'un chapelet. La ville est coupée en deux par ce boulevard, tout ce qui l'environne est marqué d'une sorte de saleté grise comme les gares de mon enfance l'étaient par la suie. Tout est à la fois mesquin et gigantesque, c'est Babylone mais le regard ne peut se fixer nulle part. »

« Vous savez, moi je n'ai pas la foi, aucune foi. Comme Paule. (...). Il n'y a aucune hostilité en elle pourtant une image me vient : le béton nu. J'ai entendu dire ça et voilà que cela ressort en face de son courage et son évidente modernité. »

« Cette folie mécanique, ces murs, ce ciel toujours emprisonné qu'on ne voit qu'en lambeaux, (...) ce monde qui est le nôtre, celui que nous avons voulu. » 

« La ville et la banlieue vont-elles continuer à grandir démesurément, absorbant tout comme un irrésistible poisson géant ? Je pense à la Rome du Moyen-âge, qui n'avait plus que quelques milliers d'habitants. Les pèlerins d'alors, effrayés par cette immense cité de ruines, (...). Est-ce qu'un jour des hommes traverseront Paris, avec sa tour de fer rouillée qui se sera couchée comme une grande bête, avec ses monuments envahis d'arbres, de ronces, de mauvaises herbes, avec la Seine coulant comme elle coule, comme elle coulait déjà bien avant que la ville ne fût. »

« Je vois son visage toujours immobile entre ces roues, ces garde-boue, ces pneus, ces pavés qui me semblent les plus tristes réalités d'un monde auquel je ne peux, pas plus que lui, échapper. »

« Pas le courage, on dit cela. Comme si on avait le courage, comme si on le possédait alors qu'il naît quand on n'a plus le choix, plus d'autre recours. »

L'auteur : Henry Bauchau est né à Malines en 1913. Il est décédé à l'âge de 99 ans à Louveciennes en 2012. 
Psychanalyste,  poète, dramaturge, essayiste et romancier, il était m
embre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. 

Le boulevard périphérique, publié en 2008, est une de ses dernières œuvres [2] d'une longue liste comprenant la célèbre Antigone de la trilogie thébaine [3] ou encore L'enfant bleu ou La Déchirure et Le Déluge sans oublier sa sublime poésie [4]. Il a obtenu le prix du Livre Inter en 2008.
Le boulevard périphérique est un roman intense, d'une grande maturité littéraire et humaine, qui entremêle magnifiquement  le récit captivant de la fin courageuse de deux vies, en nous interrogeant sur les forces opposées qui déchirent l'être humain. 
Un traité sur la mort ? En quelque sorte, mais à 95 ans, on se sait proche du bout. Proche de la sortie définitive du boulevard circulaire de la vie... Comme celle de sa belle-fille hospitalisée et luttant contre un cancer, que le narrateur, un homme âgé, psychanalyste de métier encore en activité dans l'histoire quasi autobiographique, va "accompagner" et celle de Stéphane, cet ami de jeunesse qui l'a initié à l'escalade – ce solitaire, économe de paroles et rayonnant de l'intérieur (« lui n'avait pas besoin de châteaux »). Celui qui "l'a assuré" lié par la corde. Celui qu'il aimait "d'amitié" sans oser nommer son amour. Celui encore qui, entré dans la résistance, sera capturé et tué par Shadow, un officier SS  – personnage fictif « aux châteaux de merde » [5] qui représentera à travers le fil des réflexions intimistes du narrateur qui émergeront sur le pénible circuit qu'il empruntera plusieurs jours pour se rendre au chevet de sa belle-fille, l'ombre portée sur nos vies.
Une telle fiction ne peut s'écrire que les buissons écartés, les épines, blessures et guérisons - et évitements observés, ce à quoi l'auteur a consacré toute sa vie, partagée entre l'étude, l'enseignement, l'écriture scripturale (et picturale) et la thérapeutique. 
« Je vois que ce n'est pas avec mes acquis que je peux m'adapter. Pensées, habitudes, connaissances, je le vois bien, ne font que me jouer des tours. Ce n'est pas avec cela que je peux faire face au nouveau, à l'imprévu, parfois à l'intolérable (presque) ou à l'inespéré. Il faut payer, toujours payer et on ne paye pas avec des pensées. Il faut payer de sa personne. Payer avec sa vie. »
Un roman âpre à lire, à l'écriture sobre dont l'éclat réside dans la richesse des analyses et démonstrations allégoriques qui se prêtent à de multiples lectures et visions.

Ainsi, si le fil conducteur de cette âcre route est celui de ces pénibles fins, Le boulevard périphérique est tout autant, un traité sur la vie.  Un éloge à l'amour sans justification et à la liberté, qu'une foi éveillée dans notre condition humaine, dans laquelle nous sommes versés dès la naissance et condamnés à vivre dans une logique dyadique, a dégagé :

« "Que la lumière soit. Que la terre et les eaux se séparent". Dans ce temps il n'y a pas de mots et même le barde, le poète, le constructeur d'abîmes et de ciel n'ont plus de mots, ni le penseur de pensées. Là, pas d'amour séparé, par de différence entre amour et haine, entre désir et jouissance, il n'y a rien, rien et tout. »

Personnellement, je me suis attachée à cette binarité primitive que Bauchau a mise en exergue tout du long de son récit. 

Avoir et Être : « Elle n'est pas tournée vers l'être mais vers l'avoir. Elle veut agir, elle veut être en action et gagner de l'argent contre l'angoisse.»  

Action et Contemplation : « Les gens de ma lignée, ceux de la maison froide qui continuent ainsi à travers moi leur mouvement, leur manie de machine : accumuler, produire.»  

Pesanteur et Légèreté  : « Tous deux sont allés bien plus loin que moi dans la réalité, Shadow dans la pesanteur, dans la dure complexité du monde, Stéphane dans l’allègement  dans une allégresse blessée par la vie, dans un soulèvement de plante qui sort de la terre sans savoir encore s'il y a un soleil.» 

Matière et Lumière : 
« (...) ce qui s'appesantit pour ce qui s'allège. C'est le même mouvement vers la concentration. Mais l'un déborde, se vide, devient de l'air, de la lumière, atteint peut-être le vide nécessaire au dieu. L'autre se durcit, s'alourdit, concentre de la matière dense, de la connaissance toujours plus variée, toujours plus opaque.»
Rêves et Réalité : « Châteaux et cachots en Espagne / Châteaux de merde, châteaux-intestins...» 
« Autrefois je pensais qu'il fallait écrire avec des cailloux blancs afin de pouvoir retrouver son chemin. Aujourd'hui je vois qu'un peu de mie de pain suffit et qu'il faut avancer dans l'obscurité en se servant des traces confuses laissées dans la forêt, de ce qui reste de lumière et si je vois, comme aujourd'hui, la lampe de la maison de l'ogre, je suis content car elle éclaire cette page où je parviendrai peut-être à faire apparaître la plus intime des écritures, celle de nos grands prédateurs.»

Une logique formatée, dans laquelle l'être humain se débat sottement, érigeant toujours cette complexité en duel. 
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[1] Extrait de l'entretien accordé à Télérama en 2008 :
Vous avez signé le tableau qui figure en couverture de votre dernier livre, Le Boulevard périphérique. Vous êtes donc aussi peintre...
Je l'ai été très brièvement, quand je vivais en Suisse, dans les années 70. Puis j'ai renoncé en 1975 (...) Regardez la couverture du Boulevard périphérique. Un homme sort de la mer. Personne n'a remarqué que son bras droit est bien fort, alors que le gauche est seulement esquissé. Le bras droit est celui de l'intelligence, et le gauche celui du cœur. Je voulais indiquer par là que l'homme sort de la mer (et de la mère) originelle avec le devoir de développer le côté du cœur, celui qui indique la capacité de vivre ensemble sans lutte, sans rivalité.
Comment accomplir ce devoir ?
En repoussant ses barrières intérieures, en écoutant ses rêves. J'ai toujours été frappé que tant de gens vivent dans l'ignorance de leur activité onirique. Pourtant, l'histoire du monde serait plus juste et plus complète si l'on tenait compte de l'histoire des dormeurs et de leurs songes. Ce qui se passe pendant le sommeil a une influence considérable sur l'éveil. En prendre conscience ouvre des horizons. J'aime cette phrase d'Henri Michaux : « C'est par le rêve que l'humanité forme malgré tout un bloc, une unité d'où l'on ne peut s'évader. »
[2] Déluge (roman, 2010), L'Enfant rieur (récit, 2011), Tentatives de louange (recueil de poèmes, 2011), Temps du rêve (récit, 2012), Pierre et Blanche (Souvenirs et documents sur Blanche Reverchon et Pierre Jean Jouve, 2012) et Chemin sous la neige. L'Enfant rieur vol. 2 (récit, 2013).

[3] Cycle œdipien complet : Œdipe sur la route, Diotime et les lions, les récits Les Vallées du bonheur profond et Antigone.
[4] 
C'est dans ta déclivité que j'avance 
Où se trouve hauteur aplanie 
Profondeur nivelée 
Lumière qui n'éclaire plus 
Pain qui a faim 
Eau qui a soif 
Et le verbe en mots bégayants 
Est le lieu de notre abondance.

[5] « A part Shadow, un personnage fictif, je convoque des personnes qui ont marqué le cours ma vie, mais je garde vis-à-vis d'eux la liberté du romancier. » Source : entretien avec Thomas Flamerion pour Evene.fr. 
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