Vite dit
pour les pressés...
3 Billboards, Les panneaux de la vengeance, film de Martin Mac Donagh
Un film dérangeant, à voir. Dérangeant car empreint de la violence américaine, qui vous glace du début à la fin, agrémentée de leurs multiples "fuck you", crachés avec ce son guttural de patate écrasée dans la bouche... Dérangeant aussi car paradoxalement, il y a d'un côté ces gens au comportement bien lamentable, et tout autour des décors qui donnent à rêver. Heureusement, il y a le jeune fils de Mildred qui réhausse ce triste bilan, et plus encore la scène finale : loin de laisser le film inachevé, elle nous réconcilie brillamment avec l'espoir que l'humanité ne soit pas totalement perdue. A voir. 07/02/2018
3 livres à emporter sur une île déserte
Qui n'a jamais été confronté à ce choix ?
Ma sélection en ce début d'année 2016. Spontanée : je me suis réveillée un matin avec en tête "C'est ceux-là !"
Les Lettres de Rilke (à un jeune poète) et les Effroyables jardins de Quint répondent parfaitement au format préconisé: une centaine de pages 120x190 pour Rilke, moins de 100, même taille, pour Quint. Les Mers perdues de Schuiten et Abeille rempliront à elles seules mon sac à dos : grand format... Tant pis !
Qu'est-ce qui m'a décidée ? Ah-ah...
Qu'est-ce qui m'a décidée ? Ah-ah...
© Marilyn Gè. 30 janvier 2016.
Arrêté de péril / 3 ouvrages (abonnée au chiffre 3...)
Ces trois ouvrages ont un fil commun :
- celui tout d'abord d'espérer susciter des prises de conscience,
- en éclairant les profanes sur l'état de la science en général dans la voie qu'elle suit, à travers ses avancées, mais aussi, et surtout, ses dérives au péril de notre évolution,
- ils tirent tous une fois de plus la sonnette d'alarme contre la globalisation en marche, et plus ou moins directement, s'insurgent contre l'influence néfaste de l'empire étasunien...
L'Utilité de l'inutile de Nuccio Nordine est un manifeste réédité par Les Belles Lettres, début 2014. Dans la lignée de ses précédents ouvrages et à l'instar de nombre d'auteurs, philosophes, écrivains de tous genres, spécialistes émérites, dont le chiffre grossit chaque jour, Nuccio Nordine, souligne- avec feu - l'entrave que constituent "l'obsession de posséder et le culte de l'utilité", tels qu'ils se sont développés, et le péril (si aucun arrêté est pris) pour l'art et la créativité, et plus fondamentalement, pour nos valeurs dites fondamentales telles la dignité humaine, l'amour et la vérité.
La Formule de Dieu de José Rodriguez Dos Santos, traduit du portugais par Carlos Batista, est un thriller scientifique. Un excellent roman d'espionnage qui débute par une réunion entre Einstein et Ben Gourion et se déroule à l'époque contemporaine en Iran... Stratagème utilisé : le protagoniste n'a aucune connaissance scientifique et on doit tout lui expliquer... Cet ouvrage a double valeur qualitative : littéraire et culturelle !
Einstein et la relativité de David Blanco Laserna est un ouvrage de vulgarisation scientifique, le premier de la nouvelle collection présentée par Etienne Klein, physicien et philosophe. Pour les purs profanes, son contenu est un peu ardu. Ils y trouveront néanmoins l'intérêt d'une biographie détaillée d'Einstein, et pour les moins profanes, ou en voie de l'être, il constitue un excellent complément à La Formule de Dieu grâce aux équations explicitées en langage courant.
La Formule de Dieu de José Rodriguez Dos Santos, traduit du portugais par Carlos Batista, est un thriller scientifique. Un excellent roman d'espionnage qui débute par une réunion entre Einstein et Ben Gourion et se déroule à l'époque contemporaine en Iran... Stratagème utilisé : le protagoniste n'a aucune connaissance scientifique et on doit tout lui expliquer... Cet ouvrage a double valeur qualitative : littéraire et culturelle !
Einstein et la relativité de David Blanco Laserna est un ouvrage de vulgarisation scientifique, le premier de la nouvelle collection présentée par Etienne Klein, physicien et philosophe. Pour les purs profanes, son contenu est un peu ardu. Ils y trouveront néanmoins l'intérêt d'une biographie détaillée d'Einstein, et pour les moins profanes, ou en voie de l'être, il constitue un excellent complément à La Formule de Dieu grâce aux équations explicitées en langage courant.
L'Histoire de ma vie / Henry Darger

L'auteur : Henry Darger (1892-1973) est le célèbre artiste souvent catalogué "art brut" dont les oeuvres ont été découvertes après sa mort par ses derniers logeurs et dits bienfaiteurs.
The Story of the Vivian Girls, son oeuvre principale, accompagnée de plus de 300 compositions constitue l'œuvre la plus importante - complète, riche, puissante et étoffée - qu'a connu le XXe siècle et dont personne n'a encore lu la totalité...
Que pouvait donc bien révéler son autobiographie ?
Des événements et des réflexions qui nous déroutent tout en nous retenant, captifs d'une certaine fascination voire hallucination, nous laissant parfois... pantois !, et qui,
le temps passant, m'apporte un complément de conclusion :
A ce passage cité "C'était parce qu'il m'avait refusé le service, et donc je n'avais pas à lui en rendre. Et je crois avoir raison" sur lequel insiste Darger à plusieurs endroits, je dis "ainsi va le monde, ainsi va la solidarité qui se meurt" et à la question qu'on ne manque de se poser "fou, attardé ou simplement marginal à l'origine ?", j'ajoute "autiste ?"
The Story of the Vivian Girls, son oeuvre principale, accompagnée de plus de 300 compositions constitue l'œuvre la plus importante - complète, riche, puissante et étoffée - qu'a connu le XXe siècle et dont personne n'a encore lu la totalité...
Que pouvait donc bien révéler son autobiographie ?
Des événements et des réflexions qui nous déroutent tout en nous retenant, captifs d'une certaine fascination voire hallucination, nous laissant parfois... pantois !, et qui,
le temps passant, m'apporte un complément de conclusion :
A ce passage cité "C'était parce qu'il m'avait refusé le service, et donc je n'avais pas à lui en rendre. Et je crois avoir raison" sur lequel insiste Darger à plusieurs endroits, je dis "ainsi va le monde, ainsi va la solidarité qui se meurt" et à la question qu'on ne manque de se poser "fou, attardé ou simplement marginal à l'origine ?", j'ajoute "autiste ?"
Petites scènes capitales / Sylvie Germain

Une écriture "experte".
Une lucidité sociétale.
Un questionnement fourni.
Un attrait principal : un ravissement poétique...
Sylvie Germain, je l'ai découverte l'an passé dans la bibliothèque de ma fille. J'ai trouvé "L'inaperçu" au titre alléchant coincé sur une étagère entre Marc Levy et Foenkinos... Curieuse d'une prose féminine inconnue (que je présupposais, bonne diablesse, de même acabit), je l'ai ouvert. J'ai été agréablement surprise (...)
Une lucidité sociétale.
Un questionnement fourni.
Un attrait principal : un ravissement poétique...
Sylvie Germain, je l'ai découverte l'an passé dans la bibliothèque de ma fille. J'ai trouvé "L'inaperçu" au titre alléchant coincé sur une étagère entre Marc Levy et Foenkinos... Curieuse d'une prose féminine inconnue (que je présupposais, bonne diablesse, de même acabit), je l'ai ouvert. J'ai été agréablement surprise (...)
Mon nom est Dieu / Pia Petersen

A boire et à manger... ou Tout ou rien !
Mais le sujet n'est-il pas Dieu ?
Série B ? Urgence de l'écriture ? Cet ouvrage m'a agacé.
Agacement dû à la médiocrité de l'écriture, aux idées souvent mal habillées, à la ponctuation bizarroïde...
Mais l'intrigue était là... avec ce SDF sorti de nulle part !
Jusqu'où Pia Petersen poussera donc son audace ?
Instinct primaire / Pia Petersen

Femmes, femmes, femmes, je vous aime...
Hommes, hommes, hommes... Aussi !
ça c'est mon opinion. Ce n'est sans doute pas celle de l'auteure, que je n'en apprécie pas moins pour autant.
Instinct primaire : un curieux procès fait à la femme par une femme qui ne laisse pas sans surprendre...
L'Hydrolyse affriolante, Poésie en voyage / Christophe Esnault

Si j'étais Verlaine, je compléterais la série des "Poètes maudits" ...
Un de ces ouvrages déjà charmants par leur forme. Le contenu de celui-ci vous contraint doublement de le déposer délicatement dans un écrin.
Art brut & Contre-culture
Je pense que l'on est - ou naît - poète, comme artiste, ou encore "génie" avec un petit "plus". Cela peut ne pas remonter à nos consciences, voire être entravé par nos environnements normés. Qu'à cela ne tienne, écoutons l'unique ami qui nous pousse ! Ne devrait pour autant être qualifiée d'Art que l'oeuvre qui engendre l'émotion fulgurante et constante qui touche l'homme par-delà les moyens d'expression (mots, sons, matériaux) en transcendant le dicible. Cette oeuvre est rarement "tombée du ciel" (ou, dans ce cas, elle est peu suivie d'une autre progéniture), plus généralement, elle est le fruit d'une discipline, d'une expérience aguerrie.
Un écrivain, un vrai / Pia Petersen

Une lecture agréable et utile. La littérature, c'est sérieux !
Un écrivain, un vrai est un complément agréable et généreux sur le sujet "épineux" de la littérature contemporaine. Déjà abordé sous l'aspect "matériel" (comme dans La Liseuse par Paul Fournel) ou traité plus sérieusement et abondamment sous ses deux pôles, écriture et lecture, par Nyssen dans Lira bien qui lira le dernier, le plus de Pia Petersen : l'écrivain mis à nu...
Son style « clair, sans fard ni fioritures superflus », adopté dès l’origine selon la presse littéraire, est agréable. L’attrait réside dans la vivacité, le modelé animé des personnages, un décor vivant et aussi... le doigté sur les bonnes questions !
Avec clairvoyance, Pia Petersen montre, souligne, surligne... en nous invitant, à l'instar d'un nombre conséquent d'auteurs emprunts d'empathie et de conscience humaine à considérer qu'il est plus que nécessaire de penser notre époque...
Un écrivain, un vrai est un complément agréable et généreux sur le sujet "épineux" de la littérature contemporaine. Déjà abordé sous l'aspect "matériel" (comme dans La Liseuse par Paul Fournel) ou traité plus sérieusement et abondamment sous ses deux pôles, écriture et lecture, par Nyssen dans Lira bien qui lira le dernier, le plus de Pia Petersen : l'écrivain mis à nu...
Son style « clair, sans fard ni fioritures superflus », adopté dès l’origine selon la presse littéraire, est agréable. L’attrait réside dans la vivacité, le modelé animé des personnages, un décor vivant et aussi... le doigté sur les bonnes questions !
Avec clairvoyance, Pia Petersen montre, souligne, surligne... en nous invitant, à l'instar d'un nombre conséquent d'auteurs emprunts d'empathie et de conscience humaine à considérer qu'il est plus que nécessaire de penser notre époque...
Le plancher / Perrine Le Querrec

Cliquez sur le livre !
Profond, désespérément sombre... Délice poétique.
Le plancher est la mise en phrase par Perrine Le Querrec de l'horreur du drame vécu par une famille béarnaise au siècle passé (1930-1972 décès de Jean/1993 décès de Paule).
Ebauchée à partir du "manifeste" laissé par le fils Jean, dit "Jeannot", dans l'oeuvre homonyme réalisée sur le sol - "le plancher" entourant son lit ("les 15 mètres carrés de sa page") - qu'elle complète de recherches, Perrine Le Querrec dotée d'une empathie considérable s'infiltre dans les personnages pour nous restituer pas à pas le cheminement de la folie. Celle qui atteint ceux "qui encombrent, la société, les mémoires, (...) ceux dont on se détourne, (...) les SDF abandonnés, les malades abusivement enfermés en prison, tous les fragiles, les différents, les marginaux, les furieux (...)".
En osmose totale avec l'oeuvre de "Jeannot", Perrine Le Querrec nous livre par le biais de cette reconstitution littéraire mi-prose mi-vers contemporains d'une force et d'une beauté monumentales un bijou littéraire.
Le plancher est la mise en phrase par Perrine Le Querrec de l'horreur du drame vécu par une famille béarnaise au siècle passé (1930-1972 décès de Jean/1993 décès de Paule).
Ebauchée à partir du "manifeste" laissé par le fils Jean, dit "Jeannot", dans l'oeuvre homonyme réalisée sur le sol - "le plancher" entourant son lit ("les 15 mètres carrés de sa page") - qu'elle complète de recherches, Perrine Le Querrec dotée d'une empathie considérable s'infiltre dans les personnages pour nous restituer pas à pas le cheminement de la folie. Celle qui atteint ceux "qui encombrent, la société, les mémoires, (...) ceux dont on se détourne, (...) les SDF abandonnés, les malades abusivement enfermés en prison, tous les fragiles, les différents, les marginaux, les furieux (...)".
En osmose totale avec l'oeuvre de "Jeannot", Perrine Le Querrec nous livre par le biais de cette reconstitution littéraire mi-prose mi-vers contemporains d'une force et d'une beauté monumentales un bijou littéraire.
Un projet de Décroissance / Collectif (Essai économique)

Un ouvrage diaboliquement intéressant pour aider à se repositionner sociétalement en tant qu'être humain. Un livre à lire, discuter et approfondir en échangeant.
Un projet de décroissance est un manifeste publié en janvier 2013. Il promeut une transition démocratique et sereine vers des sociétés soutenables et souhaitables.
Un projet de décroissance est un essai qui met à plat une vision (principalement mais pas uniquement économique) d'une société souhaitée par de nombreux concitoyens aujourd'hui, jeunes et vieux à bout de souffle, non plus comme un rêve mais comme un possible.
C'est la volonté exprimée et partagée de la sortie d'un état qui ne peut perdurer.
Un projet de décroissance est un manifeste publié en janvier 2013. Il promeut une transition démocratique et sereine vers des sociétés soutenables et souhaitables.
Un projet de décroissance est un essai qui met à plat une vision (principalement mais pas uniquement économique) d'une société souhaitée par de nombreux concitoyens aujourd'hui, jeunes et vieux à bout de souffle, non plus comme un rêve mais comme un possible.
C'est la volonté exprimée et partagée de la sortie d'un état qui ne peut perdurer.
La liseuse / Paul Fournel

Sextine ? Vous avez dit sextine... C'est quoi une sextine ?
Littérature oulipienne.
La liseuse n'est pas une femme. C'est bien cet objet "au contact froid", dont on fait tourner les pages "qui se déposent nulle part", disparaissant "corps et biens dans un endroit imaginaire" que notre protagoniste - un vieil éditeur doux-amer, pas même nostalgique (bien qu'avalé tout cru avec sa maison d'édition ancienne mode) - a du mal à imaginer. Un objet trop petit ou trop grand. Cette énorme révolution dans l'univers de l'édition, en total bouleversement, avec lequel ses inventeurs espèrent indéniablement (quoiqu'on dise) envoyer le bon livre-papier au pilon avant l'heure.
La liseuse : un très bon titre, mais l’objet, qui nous offre tout de même quelques anecdotes croquantes, disparaît très vite, complètement oublié dans les coulisses...
Littérature oulipienne.
La liseuse n'est pas une femme. C'est bien cet objet "au contact froid", dont on fait tourner les pages "qui se déposent nulle part", disparaissant "corps et biens dans un endroit imaginaire" que notre protagoniste - un vieil éditeur doux-amer, pas même nostalgique (bien qu'avalé tout cru avec sa maison d'édition ancienne mode) - a du mal à imaginer. Un objet trop petit ou trop grand. Cette énorme révolution dans l'univers de l'édition, en total bouleversement, avec lequel ses inventeurs espèrent indéniablement (quoiqu'on dise) envoyer le bon livre-papier au pilon avant l'heure.
La liseuse : un très bon titre, mais l’objet, qui nous offre tout de même quelques anecdotes croquantes, disparaît très vite, complètement oublié dans les coulisses...
Le boulevard périphérique / Henry Bauchau

Un roman intense. A lire et relire...
Un traité sur la mort ? En quelque sorte. Mais à 95 ans, on se sait proche du bout. Proche de la sortie définitive du boulevard circulaire de la vie... Une telle fiction ne peut s'écrire que les buissons écartés, les épines, blessures et guérisons - et évitements observés, ce à quoi l'auteur a consacré toute sa vie, partagée entre l'étude, l'enseignement, l'écriture et la thérapeutique.
Un roman âpre à lire, à l'écriture sobre dont l'éclat réside dans la richesse des analyses et démonstrations allégoriques qui se prêtent à de multiples lectures et visions. Ainsi, si le fil conducteur de cette lecture est celui de deux fins pénibles, celle de la belle-fille du narrateur luttant contre un cancer et celle de Stéphane, un ami de jeunesse capturé et tué par un officier SS dont le souvenir émergera, c'est tout autant un traité sur la vie, un éloge à l'amour sans justification et à la liberté, révélé par une foi éveillée dans notre condition humaine dans laquelle nous sommes versés dès la naissance et condamnés à vivre selon une logique dyadique érigée en duel.
Un traité sur la mort ? En quelque sorte. Mais à 95 ans, on se sait proche du bout. Proche de la sortie définitive du boulevard circulaire de la vie... Une telle fiction ne peut s'écrire que les buissons écartés, les épines, blessures et guérisons - et évitements observés, ce à quoi l'auteur a consacré toute sa vie, partagée entre l'étude, l'enseignement, l'écriture et la thérapeutique.
Un roman âpre à lire, à l'écriture sobre dont l'éclat réside dans la richesse des analyses et démonstrations allégoriques qui se prêtent à de multiples lectures et visions. Ainsi, si le fil conducteur de cette lecture est celui de deux fins pénibles, celle de la belle-fille du narrateur luttant contre un cancer et celle de Stéphane, un ami de jeunesse capturé et tué par un officier SS dont le souvenir émergera, c'est tout autant un traité sur la vie, un éloge à l'amour sans justification et à la liberté, révélé par une foi éveillée dans notre condition humaine dans laquelle nous sommes versés dès la naissance et condamnés à vivre selon une logique dyadique érigée en duel.
Livre lu dans le cadre du prix des lectrices |
Lira bien qui lira le dernier / Hubert Nyssen

« Où va le livre ? ».
Faux sujet ? Non... Mais ce n'est que la pointe de l’iceberg...
« Ah, la crise ! »... Crise du livre ? Pffffffff : « Mots perroquets » (expression de Valéry)
« Mot-valise dans lequel on entasse n'importe quoi avant de prendre la fuite
devant la complexité des choses »
Dans cet essai sur une prétendue crise du livre, qu'il dénie comme étant le vrai "visage de la méduse", Hubert Nyssen aborde très rapidement les vraies questions dont celle qui sous-tend principalement l'ouvrage : le déclin avéré à l'ère de la mondialisation des sociétés et de l'humanisme : « Mais où va le monde, où allons-nous, où vais-je ? ». Contrairement à son titre qui pourrait sembler limitatif l'auteur a dressé, il y a déjà une décade d'années, un bilan de la littérature sous ses deux aspects - côté lecteur, côté auteur - sans oublier ce qui les relie : le monde de l'édition. Le constat est noir et toujours d'actualité... Hélas !
Faux sujet ? Non... Mais ce n'est que la pointe de l’iceberg...
« Ah, la crise ! »... Crise du livre ? Pffffffff : « Mots perroquets » (expression de Valéry)
« Mot-valise dans lequel on entasse n'importe quoi avant de prendre la fuite
devant la complexité des choses »
Dans cet essai sur une prétendue crise du livre, qu'il dénie comme étant le vrai "visage de la méduse", Hubert Nyssen aborde très rapidement les vraies questions dont celle qui sous-tend principalement l'ouvrage : le déclin avéré à l'ère de la mondialisation des sociétés et de l'humanisme : « Mais où va le monde, où allons-nous, où vais-je ? ». Contrairement à son titre qui pourrait sembler limitatif l'auteur a dressé, il y a déjà une décade d'années, un bilan de la littérature sous ses deux aspects - côté lecteur, côté auteur - sans oublier ce qui les relie : le monde de l'édition. Le constat est noir et toujours d'actualité... Hélas !
Livre lu dans le cadre du prix des lectrices
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Une saison / Sylvie Bocqui

En course pour le Goncourt du premier roman !
"Elle" est gouvernante d'étage dans un palace de la Riviera. Gouvernante d'étage implique de vérifier la "parfaite" perfection des chambres louées, extrêmes propreté et arrangement du décor, pour de fortunés hôtes d'une nuit ou de quelques jours. L’intrigue minimale, dont on attend avec une relative impatience qu'elle se noue, tourne autour de cette femme. Qui, que, quoi, pourquoi, resteront sans autre réponse que sa quête de sens à une vie qui l'a plongée dans une solitude insoutenable.
Roman psychologique. Dans un luxe de détails récursifs, l'écriture nous promène de chambre en chambre, scandant la douloureuse transparence inhumaine de cette femme, femme-objet, femme silencieuse, femme inapparente...
"Elle" est gouvernante d'étage dans un palace de la Riviera. Gouvernante d'étage implique de vérifier la "parfaite" perfection des chambres louées, extrêmes propreté et arrangement du décor, pour de fortunés hôtes d'une nuit ou de quelques jours. L’intrigue minimale, dont on attend avec une relative impatience qu'elle se noue, tourne autour de cette femme. Qui, que, quoi, pourquoi, resteront sans autre réponse que sa quête de sens à une vie qui l'a plongée dans une solitude insoutenable.
Roman psychologique. Dans un luxe de détails récursifs, l'écriture nous promène de chambre en chambre, scandant la douloureuse transparence inhumaine de cette femme, femme-objet, femme silencieuse, femme inapparente...
Entre ciel et terre / Jon Kalman Stefansson

Un pur joyau !
Parfois, à cause des mots, on meurt... Ici c'est le froid en pleine mer démontée et enneigée qui a oeuvré. Trop occupé en partant à retenir des vers du Paradis perdu de Milton, Barour, jeune pêcheur islandais de morues, a oublié sa vareuse. L'histoire est simple, tout tourne autour de la destinée d’un gamin, ami cadet de Barour. Après la perte de son meilleur et unique compagnon, celui-ci se retrouve seul à son retour sur la terre ferme et s'interroge sur le choix de vivre ou de se suicider.
Roman d'apprentissage, psychologique et d'amour, l'écriture d'une puissance poétique envoûtante nous emporte dans le charme du récit « murmuré » ...
Livre lu dans le cadre du Prix des lectrices
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L'Homme du Wiel / Marilyn Gè

Roman-apprentissage
Une petite annonce sur Internet, assez singulière, fait se rencontrer virtuellement Ana - une "quinquagénaire" française, embourgeoisée, qui se morfond dans la société française - et Gilles, un français exilé en Tasmanie il y a désormais 30 ans... Le hasard de leur frottement, telles deux météores qui se seraient croisées, déclenchera passions conscientes et inconscientes de part et d'autre pour les déchaîner l'un et l'autre, avec un double émoi pour la femme : celui pour l'homme et celui qu'il fera éclore pour l'écriture.
Roman de mœurs, d'apprentissage, conte philosophique, manifeste... l'ouvrage aborde avec sérieux, réalisme, tendresse, colère et raillerie, les questions de l’amour, de l’argent, de la place de la femme et de la liberté - soit, selon la vision de l’auteure, le « pouvoir » naturel, réel, opposé à celui construit : fictif...
Une petite annonce sur Internet, assez singulière, fait se rencontrer virtuellement Ana - une "quinquagénaire" française, embourgeoisée, qui se morfond dans la société française - et Gilles, un français exilé en Tasmanie il y a désormais 30 ans... Le hasard de leur frottement, telles deux météores qui se seraient croisées, déclenchera passions conscientes et inconscientes de part et d'autre pour les déchaîner l'un et l'autre, avec un double émoi pour la femme : celui pour l'homme et celui qu'il fera éclore pour l'écriture.
Roman de mœurs, d'apprentissage, conte philosophique, manifeste... l'ouvrage aborde avec sérieux, réalisme, tendresse, colère et raillerie, les questions de l’amour, de l’argent, de la place de la femme et de la liberté - soit, selon la vision de l’auteure, le « pouvoir » naturel, réel, opposé à celui construit : fictif...
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