Quand devient-on "auteur" ?22/6/2013 ![]() (Cliquer sur l'image pour accéder à l'article de Monbestseller) La nature est simple, généreuse et diversifiée. Si ce n’est sous l’action d’un vent, aucune branche d’arbre n’a jamais refusé la pose d’un oiseau... Les Proust, les Duras, les Aragon, les Doïtovski, les Faulkner, les Lao Tseu et autres perles, écrivains philosophes ou poètes de toutes nationalités, si on ne les compte pas sur les doigts de la main restent un bien petit nombre à compter de nos 7 milliards passés d’alter... Si on avait dû attendre de ne pouvoir lire que ceux-là, outre que leur « reconnaissance » fût fortement contrecarrée pour certains à l’instar de toute nouveauté, la pâte de notre culture et de notre droit de penser - et critiquer - serait aujourd’hui bien mince... Heureusement contre cette stupide nomenklatura en place (voir l'article de Monbestseller.com) qui ne tend qu’à maintenir ses privilèges dans un monde de privilégiés, il y a tous ceux qui se battent au quotidien contre vents et marées : - tout d'abord, ceux qui continuent d’écrire, œuvrant à alimenter notre droit d’expression, parsemant goutte à goutte leur rêve d’ambroisie sur la pâte, tant que leur confiance perdure. Quelle que soit la qualité des veines d’où s’écoule leur miel, celui des montagnes, de la ville, parfumé à la lavande ou aux fleurs tropicales se répand sur leurs lecteurs. Ne sont-ils pas les premiers concernés ? Car en dehors du respect de la langue, la perfection - et selon quels critères ? - serait-elle donc exigée pour s’exprimer et être compris ? Et à côté de ces plumes généreuses ou simplement bavardes, plus ou moins originales ou aiguisées, il y a les autres, ceux qui permettent que la liqueur s’écoule, sans lesquels ce droit d’expression ne serait plus ! Expression non figée, qui évolue comme le reste. Elle est la trace non tronquée de notre civilisation. Hugo a dit : « Faire surnager et soutenir au-dessus de l'oubli (...), ne fût-ce qu'un fragment d'une langue quelconque que l'homme a parlée et qui se perdrait (...), c'est servir la civilisation même. » Pour cela, nous devons nous battre pour préserver cette "ultime" liberté de l'humain. Elle est notre bien le plus précieux dont il n’est pas interdit de supposer que de fins miels s’écouleront encore et toujours, tant qu’ils ne seront pas définitivement asséchés sous la croûte dont certains voudraient la recouvrir... « Les forêts précèdent les peuples, les déserts les suivent .»
François René de Chateaubriand
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